A Roland-Garros, comme dans les aventures au long cours des tournois du Grand Chelem, il y a les coups d’éclats de la première semaine, ces vainqueurs de matchs fous sans lendemain, et les cadors qui avancent sans coup férir. L’Espagnol David Ferrer est de la seconde engeance. Et bien des novices vont découvrir son existence aujourd’hui, à l’occasion de son quart de finale contre son compatriote Tommy Robredo.
Autant son adversaire du jour est rentré dans les annales du tournoi en devenant le deuxième joueur à enchaîner trois victoires après avoir perdu les deux premiers sets (contre Igor Sijsling, Gaël Monfils et Nicolas Almagro), autant Ferrer a progressé tout en efficacité : aucun set égaré, 32 jeux éparpillés et à peine sept heures passées sur le court en quatre matchs. Mais comme le Valencien est presque une tombe devant un micro, il y a peu de raisons de parler de lui, sauf lorsque le tournoi commence vraiment, en cette deuxième semaine, où il a ses habitudes : quatre fois quart de finaliste et demi-finaliste l’an dernier, battu par Rafael Nadal.
David Ferrer, c’est la classe discrète du cinquième joueur mondial, devenu même brièvement numéro 1 espagnol, en janvier, après sa demi-finale à l’Open d’Australie (défait par Novak Djokovic). Cette sobriété se retrouve dans son jeu, dont, à première vue, la principale qualité tient à un jeu de jambes phénoménal.
Moins clinquante que d’autres prouesses du tennisman, comme le toucher de balle, la maîtrise de l’amortie ou le retour