Premier set pour Tsonga, 7-5.
Mais que diable voulait donc dire Jo-Wilfried Tsonga quand il tweetait la nuit dernière, à 2h03, «Chaque peinture du ciel est un moment unique comme chaque seconde de votre vie ! Il vous suffit de regarder en l’air pour arrêter le temps...» Un haïku inspiré (écrit ?) par Roger Rasheed, son entraîneur, l’homme à la conception nietzschéenne de l’entraînement : tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort. Les deux hommes n’ont en tout cas pas regardé en l’air. A peine le temps de se régler, s’habituer au vent qui balaye un central, qui à l’entrée des deux champions, a accordé un peu plus de décibels de bienvenue au Suisse. Deux premiers jeu marqués par une compilation de fautes directes. Mais l’impression que Tsonga, autrefois habitué aux débuts de match diesel, n’est pas décidé à laisse le Suisse dicter la cadence. Le Français se procure même la première balle de break sur le premier jeu de service d’un Suisse pris en vitesse et en intensité, qui n’a jamais le temps de s’organiser.
Pourtant, quand les choses sérieuses commencent, quand les échanges se bâtissent à coups de trajectoires tendues comme l’ambiance à l’UMP un soir d’élection interne, c’est lui qui fait craquer son adversaire. Et réussit le premier break du match sur une merveille de coup droit caressé décroisé pour mener 3-2. Un break que Tsonga comblera trois jeux plus tard pour recoller à 4-4, sur une nouvelle faute en coup droit de Federer.
Impeccable au service, solide dans l’échange, forcené en défense, le França