C’est entendu, l’Américaine Serena Williams disputera samedi la finale du tournoi féminin de Roland-Garros et la gagnera probablement. En effet, qui peut battre la numéro 1 mondiale, sinon Serena Williams elle-même ? Son quart de finale victorieux hier contre la Russe Svetlana Kuznetsova (6-1, 3-6, 6-3) l’a démontré : ce n’est pas tant le jeu de ses adversaires qui peut l’inquiéter mais plutôt ses moments d’absence. D’autant que le set perdu contre Kuznetsova va rendre l’Américaine plus méfiante et donc plus dangereuse. L’Italienne Sara Errani, victorieuse (6-4, 7-6) de la Polonaise Agnieszka Radwanska, prochaine «victime» annoncée de Serena Williams, peut gamberger. Tout comme la Biélorusse Victoria Azarenka, la Serbe Jelena Jankovic et les Russes Maria Sharapova et Maria Kirilenko, qui tenteront de se départager aujourd’hui pour atteindre la demi-finale dans l’autre partie du tableau.

De ce quatuor, c'est sans doute Kirilenko qui arrive sur le mode le plus décontracté. A 26 ans, la Russe a dû attendre sa dixième participation à Roland-Garros pour atteindre les quarts de finale, après une rude bataille contre l'Américaine Bethanie Mattek-Sands (7-5, 6-4) lundi soir. «Enfin !» s'était exclamé Kirilenko sans décrocher un sourire. Si elle devait se retrouver face à l'ultrafavorite du tournoi samedi, la Russe aura sans doute à l'esprit cette découverte du très haut niveau lorsque Serena lui fut opposée la première fois. «Oui, je m'en souviens. J'avais 16 ans, et je