Encore un match phénoménal entre Rafael Nadal et Novak Djokovic, qui ont prouvé une fois encore qu’ils ne pratiquaient pas le même sport que les autres. Secoué, souvent à deux doigts de la rupture, le Serbe a réussi à pousser Nadal dans un cinquième set d’anthologie que l’Espagnol a remporté 9-7 après plus de quatre heures et demie. L’Espagnol se qualifie pour sa huitième finale à Roland-Garros, un tournoi qui échappe une fois de plus au Serbe.

Soucieux de ne pas être accusés de faire preuve de favoritisme en faveur de Tsonga, ou réceptifs à l’amicale pression de France Télévisions (qui préférait se garder le Français pour des heures de meilleure audience que celles du déjeuner et de la sieste post-prandiale), les organisateurs de Roland-Garros ont décidé d’ouvrir cet après-midi par Nadal-Djokovic plutôt que par Tsonga-Ferrer. Au Français et à son adversaire espagnol, donc, l’inconfortable situation de ne pas connaître l’heure où ils pénètreront sur le court, et le handicap plus ou moins lourd d’un temps de récupération moindre que celui de leur adversaire en finale, voire le risque de devoir achever leur demi samedi, au cas où les quatre protagonistes d’aujourd’hui décideraient de faire de leurs matchs des marathons.

Et c’est bien l’allure d’une course de fond, et de fond de court, qu’a pris ce Djokovic-Nadal. A la demi-heure de jeu, les deux hommes sont à égalité 3-3. Dans le jeu suivant, l’Espagnol se procure les premières balles de break du match: il convertit la 3e. Pourt