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Robert Kubica, accidenté de la vista

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F1 . Le pilote polonais, vainqueur à Montréal en 2008, s’est blessé en rallye en 2011. Il rêve d’un retour en GP.
publié le 7 juin 2013 à 21h21

Robert Kubica est un multimiraculé. Un miraculé de la vie mais aussi du sport. La vie, ce Polonais, premier représentant de son pays à courir en F1, faillit la perdre lors d'un accident au Grand Prix du Canada 2007, qui figea d'horreur les millions de téléspectateurs. Kubica, sauvé par les incroyables progrès effectués dans le domaine de la sécurité passive des monoplaces de Grand Prix, fut relevé avec un léger traumatisme crânien, une cheville froissée, mais rien de plus grave. Il dira : «Ce n'était pas mon heure.»

Une seconde fois, en février 2011, il perçut le souffle de la grande faux lorsqu’il fut victime d’une sortie de route alors qu’il participait, en amateur, à un rallye en Italie. Outre un nombre effrayant de fractures à la jambe droite et au bassin, Kubica avait eu le bras droit sectionné à 90% par un rail qui avait pénétré l’habitacle. Il évitait l’amputation mais basculait dans le monde des handicapés. Un drame personnel et un véritable gâchis. Car le Polonais était un pilote comme le sport automobile n’en voit éclore qu’un ou deux par décennie.

Poker. Kubica a eu la chance de découvrir dès son plus jeune âge le pilotage. Grâce à son père, Arthur, à la tête d'une petite entreprise, qui a installé son rejeton dans le baquet d'un kart dès l'âge de sept ans. Au milieu des années 90, la famille fait partie d'une classe favorisée en Pologne, même si elle habite dans une modeste cité de la banlieue de Cracovie. Arthur Kubic