Pour l’Espagnol David Ferrer, facile vainqueur de Jo-Wilfried Tsonga en trois sets (6-1, 7-6, 6-2), l’idée serait peut-être de venir armé sur le court de Roland-Garros, dimanche. Comment battre autrement son compatriote Rafael Nadal ? Surtout le Nadal qui est venu à bout de Novak Djokovic vendredi en demi-finale, au bout d’un match en cinq sets (6-4, 3-6, 6-1, 6-7, 9-7), dont la fin fut titanesque. Comme le laissait supposer cette affiche, ce choc Djokovic-Nadal restera peut-être comme LE match de cette quinzaine sur la terre parisienne. Ou plutôt le demi-match, les deux premiers sets ayant été d’un niveau, certes dignes des deux hommes sur le terrain, soit le numéro 1 mondial et le recordman des victoires dans le tournoi, mais sans être extravagants.

Nadal auteur d’un départ de dragster s’octroyant la première manche en cinquante et une minutes. Djokovic revenant en trombe dans la deuxième pour se l’attribuer en quarante-neuf minutes. Jusque-là, rien à signaler. Les fautes directes sont rares, la défense en fond de court des deux hommes est magistrale et leur service respectif s’équilibre sur les deux sets.

Ogres. Puis ce fut le troisième set, dont on pouvait imaginer qu'il allait s'avérer déterminant pour le gain de cette demi-finale, les deux ogres n'ayant pas pour habitude de perdre des matchs après avoir empoché deux sets. Mais de troisième set il n'y eut pas, le Serbe reconnaissant plus tard qu'il a alors accusé un vertigineux «p