Ça n’a pas fait l'ombre d'un pli. Rafael Nadal a remporté la finale de Roland-Garros en trois sets (6-3, 6-2, 6-3) contre David Ferrer qui n’avait que ses jambes et sa vaillance à opposer au maître des lieux. C’était très insuffisant. Nadal empoche son douzième titre du Grand Chelem, son huitième à Paris : jamais avant lui un joueur n’avait compilé autant de succès dans le même tournoi majeur.

A l’entame de cette finale, David Ferrer fait carburer à toute berzingue la machine à questions : comment va-t-il encaisser la pression de sa première finale en Grand Chelem (la 17e pour Nadal, dont onze succès) ? Comment va-il soigner son complexe d’infériorité contre un adversaire qu’il n’a battu que quatre fois en vingt-trois rencontres et qu’il n’a plus dominé sur terre battue depuis le tournoi de Stuttgart, en 2004? Comment oublier qu’il y a quelques semaines à Madrid, il est passé à deux points du match (6-4, 5-4, 30-15 sur le service de Nadal) avant de lâcher la deuxième manche et de se faire fesser 6-0 dans la troisième ?

Solution ? Choper à la gorge un Nadal souvent pris en flagrant délit de retard à l’allumage à Roland (premier set perdu contre Brands puis Klizan). Compris, semble répondre Ferrer qui remporte blanc sur son service (deux fautes directes de Nadal, un service gagnant, un ace) le premier jeu de cette quatrième finale espagnolo-espagnole du tournoi parisien. Ça se gâte vite pour le Valencien, breaké dès son deuxième jeu de service, mais il parvient à debreaker dans