Il y a onze ans, Serena Williams remportait son premier Roland-Garros. Elle a doublé la mise samedi, aux dépens de la Russe Maria Sharapova (6-4, 6-4). En 2002, l’Américaine avait battu sa grande sœur Venus, alors numéro 1 mondiale. Et à cause de ce petit désagrément familial, la joie de la cadette des Williams, alors âgée de 20 ans, n’avait pas été totale. Son manque d’expérience et sa jeunesse l’avaient aussi empêchée d’apprécier cet événement à sa juste valeur.
Le temps a passé, Serena Williams a mûri. Elle est surtout devenue quasi imbattable lors de la dernière décennie, hormis des absences dues à des ennuis de santé et quelques lassitudes pour les choses du tennis. Notamment entre une opération au genou gauche en 2003 et un retour chaotique à l’été 2006. Il y a eu aussi cette embolie pulmonaire en mars 2011.
Mais depuis quelques mois, elle semble totalement libérée par le quasi-départ à la retraite - non officiel - de sa grande sœur. Venus lui laisse les courts dégagés et le soin de se construire un palmarès qui devrait faire de Serena Williams la plus grande joueuse de tous les temps.
Désillusion. Actuelle numéro 1 mondiale, championne olympique en titre, victorieuse de 52 tournois depuis ses débuts pros il y a une quinzaine d'années, dont 16 en Grand Chelem, Serena Williams n'a toutefois pas eu la vie facile sur la terre de Roland-Garros, où sa (trop) grande puissance n'a pas toujours pu s'exprimer. A part en 2002 et cette année, el