Quand le handball français féminin change d’ère, ça se passe dans une sorte de grand blanc, tranquillement, comme on raconte son week-end un lundi matin en revenant au boulot. Hier, Olivier Krumbholz (55 ans) a appris de la bouche du président de sa fédération, Joël Delplanque, et du directeur technique national, Philippe Bana, qu’il ne serait plus le sélectionneur des Bleues, toutes fraîches qualifiées pour le Mondial 2013 depuis leur succès (30-26) en Croatie dimanche.
Patience. Une page monumentale se tourne : le Lorrain tenait le manche depuis quinze ans, le plus long bail en cours dans le sport collectif français. «Une stabilité qui caractérise l'institution», a fait remarquer le président Delplanque devant la presse, ce qui était aussi une manière de souligner la patience fédérale envers Krumbholz. Pour le reste, Delplanque et Bana ont déroulé tranquillement, assumant leur choix - «toutes les décisions sont contestables» - tout en épargnant un homme qu'ils disent vouloir garder dans le giron fédéral. Bana, le DTN : «On a pris une décision froide, lucide et douloureuse. C'est aussi une affaire de parité : nous sommes dans l'extrême ambition pour le hand féminin ; la même ambition que pour les garçons [doubles champions olympiques et du monde depuis 2008, ndlr]. Or, les filles restent sur quatre échecs olympiques. Et on a constaté qu'on retrouvait certaines lacunes d'une compétition à l'autre. Une balle