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Libération

Les Eperviers du Togo craignent les balles libyennes

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publié le 11 juin 2013 à 22h16

Au moins, le déplacement sera plus court. Initialement, les Eperviers du Togo devaient affronter, vendredi à Benghazi, la Libye pour la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Mais samedi dernier, des affrontements entre des habitants de la capitale de la Cyrénaïque et une brigade armée a fait au moins 35 morts et une centaine de blessés. Suite à ces violences, la Fédération internationale de football (Fifa) a décidé de relocaliser la rencontre à Tripoli, mille kilomètres plus à l’ouest. Même les Libyens, pourtant habitués à ces escarmouches, avaient été choqués par le carnage. Le chef d’Etat-major de l’armée a démissionné après ce drame et trois jours de deuil national ont été décrétés.

Depuis la fin de la révolution, une part grandissante de la population s’oppose à l’action des unités d’anciens révolutionnaires, censées remplir le rôle de police et d’armée d’un Etat en reconstruction. Mais qui, dans les faits, la jouent plutôt personnel (corruption, vengeance, etc.). Les échauffourées entre citoyens et brigades ne sont pas rares, surtout à Benghazi, foyer de la révolution. Cependant, jamais le bilan n’avait été si meurtrier. Pour compliquer encore la situation, la brigade en question appartient au groupe «Bouclier de Libye», officiellement reconnu par les autorités libyennes.

Par ailleurs, le chaos qui s'est emparé de la deuxième ville du pays samedi a rappelé de tristes souvenirs à la sélection togolaise : en 2010, le bus de l'équipe avait été mitrai