N’en déplaise à Tony Estanguet ou Renaud Lavillenie, l’image tricolore des derniers Jeux de Londres, vu de France, avait le profil d’une petite (1,69 mètre) basketteuse à houppette ; shooteuse à la fois électrique, volontaire et providentielle arrachant les avantages décisifs sur des tirs longues distance dans le tempo de la sonnerie annonçant la fin des quart-temps.
Ombre. A l'heure où la JSF Nanterre n'en finit plus de fêter son extraordinaire titre de champion de France et où Tony Parker flambe en finale de la NBA, la meneuse Céline Dumerc et les médaillées d'argent des JO reviennent en pleine lumière à partir de samedi : elles débuteront ce jour un championnat d'Europe qui, pour être organisé à domicile, peut leur valoir quelques points de plus sur un champ de bataille médiatique qui n'obsèdent que ceux (ou celles) qui ont pris le pli de vivre dans l'ombre. Dumerc en a parlé : «Accueillir cet Euro est un super coup, d'autant que nos résultats de Londres n'étaient pas prévus [au moment de l'attribution, ndlr]. Il ne pouvait vraiment y avoir de meilleur timing. Quand on a été championnes d'Europe en 2009, plus personne n'en parlait au bout de deux jours. Là, ça a continué, encore et encore. Jusqu'à aujourd'hui : les Jeux, c'est planétaire.» Un championnat d'Europe, moins.
Les Françaises ouvriront le bal à Trélazé (dans le Maine-et-Loire), les vice-championnes d'Europe turques ouvriront le même dans le complexe sportif d