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Libération

Pour le peuple brésilien, la coupe est pleine

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Stades. Les manifestants dénoncent l’emploi de fonds publics pour préparer le Mondial 2014 de football.
Devant le stade Mane Garrincha, à Brasilia, avant le match d'ouverture de la Coupe des confédérations (Brésil-Japon: 3-0), la police disperse des manifestants qui protestent contre le prix des infrastructures bâties pour le Mondial 2014. (Photo Gustavo Froner. Reuters)
publié le 16 juin 2013 à 21h56

Le Brésil a explosé le Japon (3-0) samedi en ouverture de la Coupe des confédérations, à Brasília. Mais le spectacle était aussi hors des tribunes, avec une manif de protestation contre le coût des infrastructures bâties pour accueillir la Coupe du monde de foot en 2014.

Lacrymos. «Nous demandons plus de respect. Ils construisent des stades à un coût prohibitif et, pendant ce temps, ils ne s'occupent pas de la situation du peuple», a expliqué un jeune manifestant à SkyNews. «Je suis révoltée par le fait que l'argent public pour le bâtiment, les hôpitaux et les écoles serve à construire des stades. Après la Coupe du monde, ils ne serviront plus à rien», rageait une étudiante. D'autres protestaient contre le prix des billets, qui les empêchera d'assister aux matchs. «Ce sera une belle Coupe du monde, mais pas celle du peuple brésilien, expliquait samedi à l'Equipe Magazine l'ancien numéro 9 de la Seleção, Romário, devenu député fédéral. Les classes supérieures iront aux matchs, verront des beaux stades modernes… Mais c'est le peuple qui va payer l'addition.»

Samedi, la présidente, Dilma Rousseff, et le boss de la Fifa, Sepp Blatter, ont été hués au stade Mané-Garrincha à Brasília (90 000 spectateurs). Auparavant, la police a usé de lacrymos et de balles en caoutchouc pour disperser la manif devant l’enceinte. Bilan, selon l’AFP et Reuters : 30 manifestants et 7 policiers blessés, 22 interpellatio