Pour Marama Vahirua, le seul professionnel de l'effectif, c'est «une victoire». Pour Eddy Etaeta, le coach, c'est du «boulot de professionnels». L'équipe de Tahiti, 138e au classement Fifa, a pris une rouste pour son entrée dans la compétition contre le Nigéria. Mais de cette défaite 6-1, les «guerriers de fer» ne retiendront que le 1, ce but marqué à la 53e minute de la tête par Jonathan Tehau, l'un des serial buteurs (avec ses deux frères) de l'équipe polynésienne, sur un corner tiré par Vahirua. Un pion célébré comme il se doit par l'ensemble de l'équipe, qui avait fixé à l'aune d'un but marqué un succès dans la compétition. Et l'ensemble des joueurs de reprendre le geste du pagayeur (celui qu'effectuent les rameurs polynésiens quand ils se déplacent dans leurs pirogues traditionnelles), que Vahirua avait popularisé sur les pelouses françaises quand il marquait. Et un but qui a hystérisé le public et les spectateurs brésiliens, dont les Tahitiens sont devenus les coqueluches.
A la fin du match, l'entraîneur en était encore tout retourné: «Quand l'hymne national a été joué, cela m'a fait quelque chose. J'ai cru que j'allais me mettre à pleurer tellement j'étais fier. (...) Nous avons encore beaucoup de travail. Mais quoi qu'il se passe, nous sommes là et c'est le plus important. C'est un conte de fées. (...) Quand nous avons quitté le pays,