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Libération
Récit

Audi : après la pluie, le bon temps

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L’hybride diesel a remporté les 24 Heures du Mans endeuillées par la mort d’Allan Simonsen.
publié le 23 juin 2013 à 21h16

V

ainqueur des 24 Heures du Mans pour la neuvième fois de sa carrière, le Danois Tom Kristensen, des larmes de tristesse et non pas de bonheur dans les yeux, n'avait pas le cœur, hier, à célébrer son succès et celui d'Audi. «Celle-là, elle est pour Allan [Simonsen]», s'est-il contenté de déclarer à sa descente de voiture. Puis, la tension de la cour se s'évacuant, Tom Kristensen était submergé par l'émotion en repensant à l'accident mortel dont avait été victime, la veille, son compatriote Allan Simonsen.

A l’attaque du troisième tour, sans doute piégé par une trace d’humidité sur le bord de la piste, Allan Simonsen - un pilote amateur de 34 ans, mais expérimenté qui courait au Mans pour la septième fois et était leader du championnat dans sa catégorie - perdait le contrôle de son Aston Martin à haute vitesse et s’en allait percuter le rail. Le pilote subissait alors une décélération à laquelle il ne devait pas survivre.

La direction de course le confirmait quelques heures plus tard, ce qui rappelle les dangers du sport automobile que le temps a un peu atténués. Cela faisait vingt-sept ans que la plus célèbre course d’endurance n’avait pas été endeuillée, quand, en 1986, l’Autrichien Jo Gartner (1) avait perdu le contrôle de sa Porsche dans la redoutable ligne des Hunaudières.

Puristes. Samedi, lorsque la piste fut rendue à la compétition après une longue neutralisation, l'alléchant duel entamé dès le baisser du drapeau put reprend