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Libération

Le Mondial de foot est-il toujours au coût du jour ?

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Les Brésiliens commencent à dénoncer les sommes pharaoniques engagées pour la Coupe du monde 2014.
publié le 23 juin 2013 à 21h26

Les manifs brésiliennes sonneraient-elles le réveil des peuples contre le gaspillage d’argent public dans des événements sportifs ? Il est trop tôt pour le dire, mais une prise de conscience est en route. Et cette fronde a déjà une utilité : les joueurs de foot, qui n’aiment rien tant que vivre dans leur bulle, se coltinent la réalité. Depuis le début de la Coupe des confédérations au Brésil, qui a servi de détonateur à la contestation, le 15 juin, ils rencontrent des manifs presque à chaque match. Et serrent les fesses pour que la compétition aille jusqu’à son terme, le 30 juin.

Espérant calmer les choses, quatre joueurs brésiliens (Dani Alves, Fred, David Luiz et Hulk) ont exprimé leur soutien aux contestataires. Juninho, ex-joueur lyonnais, leur demandait d'aller plus loin, en tournant le dos au drapeau lors des hymnes, «pour montrer qu'ils savent que le football n'est pas plus important que le peuple brésilien». Mais les pros n'ont pas osé. Ils se contentent de briller sur le terrain, en espérant que leurs victoires aient raison du mécontentement. «Le football est plus fort que l'insatisfaction des gens», a prétendu le président de la Fédération internationale de foot (Fifa), Sepp Blatter, mardi. Pariant : «Vous allez voir que le troisième jour de la compétition, cela va se calmer.»

Pari perdu. C'est qu'il y a matière à protester : Romário, élu député après avoir été numéro 9 de la Seleçao, a soutenu samedi que l'argent déjà dépensé pour organise