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Décryptage

Jalabert : questions sur un champion

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Le Tour de France 2013dossier
Les révélations de «l'Equipe» selon lesquelles le champion était dopé à l'EPO pendant le Tour 1998 n'ont rien de bien surprenant. Mais elles ont obligé l'ancien cycliste à renoncer à ses activités de consultant pour France Télévisions et RTL.
21 juillet 1998, dixième étape du Tour de France. Laurent Jalabert entre Bjarne Riis (à gauche) et Jan Ullrich, deux coureurs qui ont avoué depuis s'être dopés. (Photo Joël Saget. AFP)
publié le 25 juin 2013 à 13h10

«Je ne peux pas dire que ce soit faux, je ne peux pas dire que ce soit vrai», a réagi Laurent Jalabert aux révélations de l'Equipe.fr, hier, selon lesquelles il carburait à l'EPO lors du Tour de France 1998, le fameux de l'affaire Festina, des descentes de flics, des gardes à vue et de la fronde des coureurs emmenés par un certain... Laurent Jalabert. Même si elle tombe un peu trop tard pour être proposée comme sujet au bac philo, cette phrase ne devrait pas tarder à rejoindre le mythique «à l'insu de mon plein gré» de Richard Virenque dans le dictionnaire des formules cultes chantournées par les experts de la triche médicamenteusement assistée. Trois questions sur des révélations.

Comment Laurent Jalabert a-t-il été confondu ?

C'est grâce à la commission sénatoriale sur l'efficacité de la lutte antidopage qui mène depuis la mi-mars un audit complet sur le sujet. Dans le cadre de ses travaux, elle s'est fait remettre les procès-verbaux des analyses réalisées en 2004 sur des échantillons prélevés sur le Tour qui s'était couru six ans plus tôt. En 1998, si l'usage de l'EPO n'est un secret pour personne, sa détection n'est pas encore possible (elle le sera deux ans plus tard, aux JO de Sydney). Néanmoins, les échantillons urinaires sont conservés au Laboratoire national antidopage de Châtenay-Malabry. Analysées de manière anonyme en 2004, ils révèlent, d'après l'Equipe, un usage massif