Photo Roxane Petitier pour Libération
Portrait paru dans Libération le 26 juin 2013
Nice, la semaine dernière. Un soleil de plomb (33 °C), peu de vent et une Méditerranée étonnamment démontée. Dans un palace Belle Epoque qui surplombe la baie des Anges, Christopher Froome, l'archifavori du Tour de France, monte et descend les étages pour répondre aux journalistes venus de l'Europe entière. A quelques kilomètres de son domicile monégasque, à des années-lumière de son enfance à Nairobi (Kenya) et à Johannesbourg (Afrique du Sud). Sa fiancée, Michelle Cound, galloise grandie en Afrique du Sud, se tient discrète dans un coin de l'hôtel tandis que le staff du Team Sky, l'équipe cycliste la plus riche du monde (16 millions d'euros de budget annuel) s'affaire dans tous les sens. Le second de la Grande Boucle 2012 regarde l'agitation alentour presque amusé. «C'est un Anglo-Saxon très ouvert, différent des autres de par son parcours. Il est moins insulaire, plus ouvert sur le monde. Il dit toujours ce qu'il pense y compris avec les journalistes. Même s'il a cette liberté de ton, c'est vraiment facile de travailler avec lui car il est honnête, mesuré et il sait où il veut aller», prévient Nicolas Portal, un des directeurs sportifs de la Sky.
Christopher Froome naît au Kenya au milieu des années 80. Son père, anglais, œuvre dans le tourisme tandis que sa mère, physiothérapeute et fille de paysans eux aussi originaires d'Albion, a grandi sur place. Ils vivent dans