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Libération
Critique

Le Tour de France, c’est leur rayon

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Pour la centième édition de la Grande Boucle, qui débute demain, un peloton d’ouvrage s’élance à la conquête des aficionados. Sélection.
Marc Pantani le 19 juillet 1997, dans l'ascension de l'Alpe d'Huez. (Photo Eric Franceschi. Divergence)
publié le 27 juin 2013 à 21h46
(mis à jour le 28 juin 2013 à 10h39)

Le Tour de France, qui s’élance demain de Corse pour sa centième édition, n’est pas une course cycliste, c’est une épreuve de littérature. Ses épopées au 53×12 inspirent d’épiques chevauchées aux chroniqueurs qui le suivent. Il faut donc de toute urgence, dans la réforme de l’enseignement en cours, créer une option cyclisme au bac L. Vincent Peillon, voilà ton défi !

T'inquiète, on a déjà trouvé un prof pour la matière : Frédéric Franclet. Certes, peu de gens le connaissent encore, à part ses élèves à Dijon. Mais, cette année, cet enseignant de lettres a bien serré ses cale-pieds et s'est lancé, casquette à l'envers, face au clavier. «Longtemps, le Tour de France est resté mon seul départ en vacances d'été», raconte-t-il dans Tour de France et tour d'Enfance, un long texte que nous avons reçu hier via coursier spécial.

Pour raconter sa passion, le prof démarre en douceur : «Blotti dans l'ombre de juillet, un enfant rêve…» C'est lui. Et, bien qu'aujourd'hui «en chasse-patate entre la quarantaine et la cinquantaine», il remet ça chaque été depuis 1977. Ce qui ne l'empêche pas de s'interroger sur la «persistance troublante d'une passion sportive, culturelle et esthétique, résistant au désenchantement par la grâce d'une résurgence assez inexplicable de l'enfance quand revient juillet» . On en est tous là, travaillés par cette nostalgie du Te Deum qui annonçait l'Eurovision et les Zitrone, Pautrat ou Leulliot, «et surtout Ro