Et si on vivait sur une autre planète. Et si le Tour de France fêtait sa 100e édition dans une joie et une gloire démesurées. On aurait présenté sous le soleil de Porto-Vecchio toute une brochette d'anciens champions aux mollets musclés et aux bécanes rutilantes. Il y aurait là Lance Armstrong l'Américain, chevalier de la légion de tous les honneurs, et notamment d'avoir mis dans sa besace sept Grandes Boucles après avoir défié le cancer de son regard bleu azur. Et puis on célébrerait à coups de flonflons le blond Floyd, le chauve Bjarne ou encore le ténébreux Contador, héros émérites d'une course épique qui ne se vit que par ses champions. Sous le soleil toujours, les enfants viendraient réclamer des autographes à ces surhommes entrés dans la légende… Ce beau rêve-là, les organisateurs du Tour ont dû le faire bien souvent. Mais voilà, le dopage a, depuis quinze ans, brisé tous les rayons de nos illusions. Bernard Hinault en a marre que l'on parle de l'EPO ? On peut le comprendre. Mais alors, que tous ceux qui ont triché aient le courage de le dire - et pas à demi-mots comme Jalabert. Que l'on mette fin aux magouilles des uns et des autres et que l'on crée une véritable autorité de contrôle indépendante pour garantir des coureurs clean - un principe que l'on pourrait adopter pour tous les autres sports. Alors, peut-être pourrons-nous nourrir l'espoir que, pour le prochain centenaire, sous le soleil de Corse ou d'ailleurs, la 200e édition du Tour de Fran
EDITORIAL
Et si…
Article réservé aux abonnés
publié le 28 juin 2013 à 21h46
Dans la même rubrique