Difficile de mesurer la rentabilité du Tour de France : les comptes ne sont pas publiés. Mais c'est une pépite. Le chiffre d'affaires d'Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur de l'épreuve, tourne autour des 170 millions d'euros, dont 120 millions pour le Tour. En 2011, ASO a fait 32,5 millions d'euros de bénéfice, selon Pierre Ballester (Fin de cycle, La Martinière). Et le chiffre d'affaires augmente chaque année. «M. Hollande devrait se tourner vers Mme Amaury, parce qu'elle réussit une progression à la chinoise, avec de 7% à 10% de croissance par an, ironise le journaliste. Comme quoi, le dopage ne nuit pas à la santé du Tour.»
ASO organise d'autres épreuves cyclistes (Paris-Roubaix, Paris-Nice, Tours d'Espagne, du Qatar et de Pékin), ainsi que le Dakar (sport auto). Mais la Grande Boucle reste la tête d'affiche : troisième événement sportif mondial, il rassemble 3,5 milliards de téléspectateurs dans 190 pays. Ses recettes proviennent à 60% des droits télé, à 30% des partenaires marketing, dont certains payent 3 à 5 millions d'euros pour bénéficier de ce formidable booster de notoriété. Les 10% restants proviennent des collectivités. La ville de Lyon et la communauté urbaine du Grand Lyon ont ainsi déboursé, à parts égales, 160 000 euros pour l'arrivée du 13 juillet. L'Alpe-d'Huez a versé 280 000 euros, Saint-Malo 100 000 euros. «Cela coûte 200 000 à 400 000 euros pour accueillir une étape, mais c'est très vite rentabilisé»,