Menu
Libération

Armstrong, éternel arrogant

Article réservé aux abonnés
Accablé par les poursuites judiciaires depuis ses aveux, l’athlète rate les occasions de se réhabiliter. Lâché par ses sponsors, il a même été interdit de piscine à Austin, dans son Texas natal.
Lance Armstrong, en 2004. (AFP)
publié le 29 juin 2013 à 10h59

«C'est impossible de gagner le Tour de France sans dopage. Car le Tour est une épreuve d'endurance où l'oxygène est déterminant.» A sa manière Lance Armstrong s'est invité vendredi sur le départ du Tour de France, le premier depuis ses aveux, avec une interview fracassante au journal Le Monde.

Le dopage «existe depuis l'Antiquité et existera toujours», la culture du dopage «ne finira jamais» selon lui. Une façon de continuer à souffler le chaud et le froid sur l'épreuve qui l'avait fait roi avant de le chasser de ses palmarès. Car oui, avait avoué le champion texan en janvier chez Oprah Winfrey, il a pris des substances illicites comme de l'EPO. Oui, il a eu recours aux transfusions de sang. Oui, il s'est dopé à partir des années 90 et lors des sept Tours de France qu'il a remportés entre 1999 et 2005. Tête baissée, le cycliste de 41 ans, se qualifiait alors lui-même de «connard arrogant» et, plus tard dans l'interview, fera acte de contrition.

A l’époque, il espère encore se faire pardonner en admettant enfin ce qu’il a nié toute sa carrière, et sauver ce qui peut l’être du mythe Armstrong, trois mois après la publication d’un rapport sans appel de l’Usada (United States Anti-Doping Agency), l’agence américaine antidopage : 202 pages prouvant qu’il a participé à l’un des programmes les plus sophistiqués de l’histoire du dopage, ce qui conforta, dès août 2012, l’agence dans sa décision de lui retirer ses sept titres et de l’interdire de toute compéti