La Ligue de football professionnel (LFP) a dévoilé, mi-juin, la répartition des droits télé en Ligue 1 et Ligue 2 pour la saison qui vient de s'achever. De manière habituelle, il existe d'importantes disparités liées au classement et à la «notoriété». Les esprits chagrins noteront que ce critère de notoriété accentue la logique des avantages acquis puisque les clubs les plus notoires, en percevant plus de ressources, obtiennent d'années en années les moyens de garantir leur maintien dans le groupe des plus notoires. La Ligue française de football (LFF) assume un choix en opposition radicale avec les mécanismes de rééquilibrage des forces en vigueur dans les ligues de sport professionnelles nord-américaines (partage des recettes de guichet, plafonds salariaux, «draft» des joueurs…) ; le libéralisme de la LFP reste, à l'évidence, mâtiné d'un certain corporatisme.
Plus grave encore est la mise en application de la sanction financière promise aux équipes n’ayant pas obtenu la «Licence club». La Licence club est un processus de certification de la qualité des infrastructures des équipes professionnelles. La taille et la modernité du stade dans lequel elles évoluent sont les éléments déterminants de l’obtention, ou non, du sésame. En cas de trop faible score, les clubs sont écartés de la répartition d’une part des droits télé. Cette année, deux équipes n’ont pas obtenu le score minimal : Niort et le Gazelec d’Ajaccio (Ligue 2). Elles se voient donc toutes deux privées de 1