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Interview

«Quintana, c’est le grand grimpeur de l’époque, le vrai»

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Le Tour de France 2013dossier
Les grimpeurs colombiens sont de retour. Premier d'entre eux : Nairo Quintana, qui dispute le Tour de France. Claudio Corti, manager de l'équipe Colombia, explique ce renouveau.
publié le 6 juillet 2013 à 9h36

A quelques semaines du centième Tour, devinez qui était la meilleure nation du cyclisme mondial : la France, l'Italie, voire la Belgique, pays historiques ? Manqué ! Ou alors les nouveaux passionnés de vélo, Australiens ou Américains ? Encore raté. Début juin, c'est la Colombie qui occupait la tête du classement UCI Pro Tour, la première division du peloton professionnel. Les «escarabajos», les «scarabées», sont de retour.

Le grimpeur colombien était pourtant une espèce en voie de disparition. Après avoir mis à l’amende une bonne partie du peloton dans les années 80 — on se souvient des succès de Lucho Herrera ou Fabio Parra en montagne— le cyclisme caféiné a connu un passage à vide. Mais cette période de diète est bel et bien terminée. Désormais, les nouvelles stars s’appellent Rigoberto Uran (deuxième du dernier Tour d’Italie), Sergio Henao, Carlos Betancur... Sans oublier Nairo Quintana, 23 ans, que l’on présente comme le plus doué de la bande. Le grimpeur à la peau cuivrée est, contrairement à ses camarades, présent sur le Tour. Certains le bombardent même comme favori au maillot blanc à pois rouges.

Comment expliquer ce renouveau du cyclisme colombien ? Claudio Corti est bien placé pour répondre. L’Italien est le manager de l’équipe de deuxième division Colombia. Basée entre Bergame et Brescia, cette formation a pour particularité de compter 18 coure