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Libération
Récit

«On a les plus belles mécaniques, ça mérite un certain stress»

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Les mécaniciens du Tour de France vivent dans l'ombre des coureurs. Pourtant, leur rôle est essentiel. André Corbeau, qui officie chez Sojasun, décrit sa journée de travail.
Le casque et le vélo de Chris Froome. (Photo Stephane Mahe. Reuters)
publié le 13 juillet 2013 à 10h41

André Corbeau n'est pas un grand bavard. Il botte rapidement en touche quand on évoque sa première vie, celle de coureur cycliste professionnel, de 1973 à 1977, et une carrière terminée aux côtés de Poulidor et Zoetemelk. Corbeau, la soixantaine, ne veut plus «parler du passé». Son regard s'anime davantage quand on aborde son boulot de mécanicien dans l'équipe Sojasun. Un rôle qu'il tient depuis huit ans (d'abord chez RAGT puis Agritubel), et qu'il a endossé après avoir vendu son magasin de cycles à la Flèche (Sarthe). «Je suis heureux de revivre ma passion», dit-il. Son travail, en particulier lors de ce Tour, est prenant. La réussite des coureurs dépend en partie du bon travail des mécanos. «Aujourd'hui, tout est important, la moindre erreur peut tourner à la catastrophe, explique-t-il. Dans le passé, ça avait moins de conséquences. Du coup, on est aussi peut-être plus professionnels qu'à l'époque.»

Sur le Tour, la journée des quatre mécaniciens de l'équipe Sojasun – André, Eric, David et Julien - commence dès 7h30. Première tâche : gonfler les pneus des engins de course. «On utilise de l'azote. C'est plus coûteux, mais il y a moins de déperdition de pression. Sur le Tour, on ne néglige rien», souligne André Corbeau. L'équipe technique prépare le matériel de secours en cas de pépin. En tout, 16 vélos et 18 paires de roues se répartiront dans les deux voitures de course. Plus tard dans la matinée, l'ensemble de l'équipe Sojasun re