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Libération
De notre envoyé spécial au mont Ventoux

Froome fait un numéro incroyable dans le Ventoux

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Victoire d'étape, maillot jaune consolidé, les pois en prime : le Britannique a mouliné comme jamais pour disloquer la concurrence.
Le maillot jaune Chris Froome, lors de la 15e étape du Tour de France, le 14 juillet 2013 entre Givors et le Mont Ventoux (Photo Jeff Pachoud. AFP)
publié le 14 juillet 2013 à 17h10
(mis à jour le 14 juillet 2013 à 23h20)

Christopher Froome a écouté les conseils du maître, Lance Armstrong. «Hey @chrisfroome, no gifts on Ventoux», twittait le Texan à quelques kilomètres du sommet. Une allusion au «cadeau» fait à Marco Pantani, en 2000, quand Armstrong lui laissa la victoire au sommet du mont chauve. Une négligence que l'Américain semble toujours regretter. Christopher Froome, lui, n'a pas fait de détails. Victoire d'étape, maillot jaune en béton armé, et paletot de meilleur grimpeur en prime. Le tout sans lambiner. Parti de Givors (69) le matin même, le Britannique s'est enfilé les 242 bornes de l'étape – la plus longue du Tour – à la vitesse moyenne de 41,7 km/h (!).

Une image restera de la journée : l’attaque de Froome, fesses sur la selle et mains en haut du guidon, à sept bornes du sommet, à quelques encablures du chalet Reynard. A la sortie de la forêt, Alberto Contador, dernier adversaire calé dans la roue, a explosé. L’Espagnol lâchera 1’40" au sommet. Froome revient ensuite sur Nairo Quintana, le grimpeur colombien parti en éclaireur, se cale en rythme de croisière et entame une conférence téléphonique avec ses directeurs sportifs. Ça discute, ça discute. Du sexe du rejeton de Kate et William ? De la composition du porridge du lendemain matin ? Ou de la stratégie à adopter ? Au final, une désagréable impression. Celle d’un Froome qui gère, s’efforce de ne pas paraître trop fort.

La concurrence éparpillée façon puzzle

L'ami C