Au lendemain de son impressionnante victoire au Ventoux, le maillot jaune était un peu chafouin, hier. Il n'a guère apprécié que l'essentiel des questions, lors de sa conférence de presse à Orange, tourne autour du dopage. «Mes coéquipiers et moi, on a dormi sur des volcans pour se préparer. On a été loin de la maison pendant des mois, à en chier comme pas possible, et voilà qu'on m'accuse d'être un tricheur, un menteur. Ce n'est pas cool.»
L'impression visuelle laissée par Chris Froome, comme son temps d'ascension, interroge. Selon Antoine Vayer, ancien entraîneur de Festina qui tient chronique sur Lemonde.fr, il a été «flashé à une puissance supérieure à celle de Pantani et d'Armstrong en 2000». 418 watts contre 414. Frédéric Grappe, sceptique sur la méthode Vayer, est plus mesuré : «Ce qu'a fait Froome sur le Ventoux peut être réalisé sans dopage, estime l'entraîneur de la FDJ. Ce n'est pas inhumain. Sa puissance est très élevée, mais plausible. Mais je ne dis pas qu'il est propre. Cette performance peut aussi avoir été boostée avec de l'EPO.» Le manager de la Sky, Dave Brailsford, déplore : «Malheureusement, si on fait quelque chose de bien, ça veut dire qu'on se dope.» Décryptage des pratiques.
La situation s’est améliorée ?
Le temps du dopage de masse des années 90 semble terminé. Fini, les gars qui se lèvent la nuit pour faire des pompes, histoire de relancer la circulation sanguine. Termi