Une histoire vraie, dans un Tour qui déconcerte quand même les intelligences : un coureur portugais gagne détaché, à la moyenne de 43,30 km/h. Une histoire vraie : ce même coureur, pris pour dopage en 2010, gagne en 2011 à Super-Besse, regagne encore hier. Une histoire vraie : ce coureur, Alberto Rui Costa (Movistar), souffre d'incroyables trous de mémoire. «Ce contrôle positif, c'est une histoire ancienne. Il y a longtemps, puis c'est loin tout ça…»
Rui Costa, quand il s’est fait attraper en 2010, portait fièrement la revendication d’un cyclisme sans tache (dans l’association Bike Pure). Il ne faut pas s’arrêter aux accessoires, mais regarder la surface de l’œuvre : c’était quand même beau sur la ligne, hier.
Bouillotte. Encore une histoire vraie : le maillot jaune, Froome, a déchaussé dans la descente du col de Manse (km 157) en évitant Contador qui, lui, est tombé. «La route s'est dérobée sous moi», a dit le champion espagnol de la Saxo. Ce à quoi Froome a répondu : «Contador a perdu le contrôle de sa machine. Il a attaqué très fort. Trop fort. Les Saxo sont un peu désespérés et attaquent à tout va.»
Il n'y a pas que les Saxo qui sont désespérés. Le Tour lui aussi a pris un coup sur la carafe. Il n'est pas dans son assiette. Il refuse de s'alimenter. Il pense que la Grande Boucle est en train de se dérober sous ses pieds. L'