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portrait

Ian Poulter. Sale gosse du golf

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D’origine modeste, extraverti, drôlement attifé, le champion britannique en lice dans le British Open détonne sur les greens.
Guyancourt, le 03/07/2013 Ian Poulter, golfeur. COMMANDE N°2013-0748 (Raphaël Dautigny)
publié le 16 juillet 2013 à 19h06

Photo Raphaël Dautigny pour Libération

On s’est porté volontaire pour voir le golfeur anglais Ian Poulter sur une impulsion qui remonte à septembre 2012. Un grand type, à la mine éberluée, avait fracassé les portes de la légende de son sport en détruisant l’équipe américaine sur les greens de Medinah (Illinois). A lui seul, Poulter avait réussi à donner à l’Europe, la Ryder Cup, cette vénérable compétition de 86 ans d’âge visant au fond à démontrer la supériorité éternelle du Nouveau Monde sur l’Ancien.

Que le grand type fête ce qu'on appelle désormais «le miracle de Medinah», en hurlant comme un footballeur devant son kop, à genoux, les bras en croix devant un bunker, passe encore. L'horreur était à venir. Quelques semaines plus tard, il postait sur Internet une vidéo de son domicile floridien où ses quatre gosses prennent leurs céréales et le lait du matin dans la susdite Ryder Cup, ou plutôt dans le trophée qui la représente. Le monde du golf, qui ne plaisante pas avec les symboles, n'eut pas de mot pour qualifier l'outrage. Et il a été, depuis, rendu à un (relatif) anonymat, 20e mondial à la veille du British Open qui débute demain à Muirfield (Ecosse).

L’idée était de rencontrer un grand brûlé de la gloire, mythe à la fois vivant (la frénésie qui l’anime sur les parcours) et fossilisé (pas une chaîne américaine qui ne lui ait fait raconter «le miracle de Medinah» minute par minute) alors que son swing en souffrance n’en finit plus d’être démonté puis remonté sou