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Analyse

Tour : la suspicion à son dope niveau

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Le Tour de France 2013dossier
Face aux performances étonnantes de Christopher Froome, entre autres, les suiveurs n’arrivent plus à garder la foi.
publié le 17 juillet 2013 à 22h16

Jouer avec les nerfs à coups de victoires étranges, qui nous laissent dans le doute et craindre le pire. Voilà ce que produit la Sky, équipe britannique du leader de ce Tour du centenaire, Christopher Froome. Avons-nous affaire à une mystification de plus ou à un miracle absolu ? On sait que, sur la Grande Boucle, l’apparition du surnaturel tient du phénomène saisonnier. L’incrédulité est solide malgré les progrès incessants de la lutte antidopage. Des produits nouveaux seraient déjà sur le marché parallèle, dont une molécule qui provoque une EPO endogène. L’EPO reste le produit souverain et inégalé en matière d’oxygénation.

Les années Armstrong n’ont pas refroidi un public toujours aussi ardent sur le bord des routes. L’Américain a pourtant rendu impossible une lecture des résultats. Il a retiré à jamais des cœurs au vélo. Les années Armstrong ont radicalement détruit le cyclisme que l’affaire Festina avait ébranlé.

Et aujourd’hui ? Les suiveurs ne sont ni croyants ni hostiles - juste ironiques, pour ceux qui n’ont jamais eu la foi chevillée au corps -, défaits ou abattus pour ceux qui croyaient encore à un renouveau. L’histoire était pourtant magnifique. Une équipe richissime, forte de 20 millions d’euros de budget, entendait révolutionner l’art de rouler. L’US Postal en son temps avançait les mêmes arguments avec le succès que l’on connaît.

Mordant. Les histoires à dormir debout, Ouest-France, premier quotidien français, les pre