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Libération
interview croisée

«Il n’y a plus d’insouciance dans le peloton»

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L’ancien et le nouveau. Alain Gallopin, directeur sportif de Radioshack-Leopard, et son neveu Tony, coureur dans la même équipe, confrontent leur vision du cyclisme en 2013.
Tony Gallopin (à gauche) pendant le Tour des Flandres 2012. (Photo Kristof Van Accom. AFP)
publié le 18 juillet 2013 à 12h45

Alain Gallopin et son neveu Tony vivent leur deuxième Tour de France en commun. Le premier est directeur sportif de l'équipe Radioshack-Leopard. Le second officie sous ses ordres et occupe, à quatre jours de l'arrivée sur les Champs-Elysées, la 52e place du classement général. Alain, 56 ans, arpente les pelotons depuis une trentaine d'années. Sa carrière professionnelle rapidement terminée à la suite d'une chute (il en garde d'ailleurs un problème d'équilibre), il devient le masseur personnel de Laurent Fignon. En 1994, le voilà reconverti directeur sportif.

En pleines années de plomb, il dirige les meilleurs (Ullrich, Andy et Frank Schleck, Contador, puis Armstrong, qui le surnommait d'ailleurs «MapMaster» pour sa science des parcours). Gallopin dit être toujours dans le circuit car il ne s'est occupé «que du sportif». Son neveu Tony, fils d'un ancien pro, a 25 ans. Après des passages chez Auber 93 et Cofidis, il a rejoint l'an passé la formation Radioshack. Plus que le Tour, il aime les classiques, notamment flandriennes. Réunis mi-juin, les deux débattent du vélo et de son évolution.

Tony et Alain Gallopin (photos AFP)
La nouvelle génération de coureurs français est-elle «décomplexée», après les années Armstrong ?

Tony. Je ne sais pas comment c'était il y a cinq ou dix ans. On voit en tout cas qu'on peut rivaliser avec les meilleurs, et on ne se demande pas si nos prédécesseurs avaient des complexes. Le niveau est très serré. (Photo AFP)

Alain. Laurent Fignon ou Pascal Jules, que j'ai bien connus, n'avaient aucun complexe. Fig