Une ascension bissée et un vainqueur français au sommet : Christophe Riblon (AG2R-la Mondiale). Dans un finale théâtral, Riblon double Tejay Van Garderen à 2 km de la ligne. L’Américain de la BMC, grand espoir du cyclisme mais transparent depuis le début du Tour, est déposé. Depuis une borne, il coince. Riblon le passe en danseuse. Riblon lève les bras. La veille, Péraud, premier Français au général, abandonnait sur chute. Hier, son coéquipier gagne. La vie est rose sur le Tour de France. Le cœur de l’équipe de Vincent Lavenu se dilate comme pas permis. Pleurs, embrassades.
S'en suivent les propos télégraphiques du coureur, dans lesquels il est question de fierté, d'honneur, de maillot, du cyclisme qu'il ne faut pas brocarder, de «sortir la tête haute de ce Tour» : «Les vraies valeurs ont été défendues. C'était magique. J'aurais voulu que ça dure encore un kilomètre de plus. C'était pas assez long, cette fin. Et puis, grimper deux fois [l'Alpe-d'Huez], c'est magique. J'en reviens pas…»
Riblon a profité de cette tribune pour dire qu'assez c'est assez, que le vélo est sans cesse sali, que quand on touche au maillot jaune en le suspectant, c'est tout le vélo qui trinque, que les contrôles sont efficaces : «Je ne comprends pas les procès que l'on fait au maillot jaune. On fait du mal au maillot jaune et du coup, on fait du mal au vélo tout entier. Il faut que cette suspicion cesse.» Hochements de tête des suiveurs.
Dans une lettre d'info de 2008, interne