Dave Brailsford, le patron de l'équipe Sky, appelle cela les «gains marginaux». Une somme de détails qui permettraient à sa formation, relativement «jeune» dans le peloton, de régner quasiment sans partage sur les courses à étapes. Car après le succès de Bradley Wiggins en 2012, c'est un autre Britannique, Christopher Froome, qui est en passe de s'imposer sur le Tour de France. Le tout «garanti sans dopage», assure Brailsford. Comment Albion, qui n'avait jamais vraiment brillé dans le vélo, a-t-elle pu mettre les vieilles nations (Italie, France, Belgique) à sa botte ? Décryptage.
Le patron : un obsédé du succès
Dave Brailsford a au moins deux points communs avec le sergent Hartman, l'instructeur tyrannique du film Full Metal Jacket : son crâne chauve et son goût prononcé pour les choses bien faites. Bourreau de travail, le Gallois de 49 ans est le principal artisan du succès de la Sky. Quand il annonce, en 2009, se donner un quinquennat pour faire remporter le Tour à un Britannique, le milieu ricane. Quatre ans plus tard, Brailsford approche du doublé. Dans un français presque parfait, il affirme s'être simplement inspiré de méthodes déjà éprouvées en cyclisme sur piste. En trois olympiades, l'homme a fait des pistards britannique