Menu
Libération
Interview

«On légifère, mais le dopage reste»

Article réservé aux abonnés
Le sénateur Jean-Jacques Lozach, qui publie aujourd’hui un rapport sur la lutte antidopage, réclame des contrôles plus ciblés.
Asafa Powell aux JO de Londres 2012. Le sprinter jamaïcain a été contrôlé positif le 14 juillet. (Photo Mark Ralston. AFP)
publié le 23 juillet 2013 à 21h16
(mis à jour le 24 juillet 2013 à 13h27)

Alors que la commission sénatoriale sur l'efficacité de la lutte antidopage doit dévoiler aujourd'hui son rapport sur le sujet, on apprenait hier que les trois premiers du Tour 1998 carburaient à l'EPO, selon le journal le Monde, le reste des dopés devrait être dévoilé par les sénateurs. Laurent Jalabert, dont le nom avait fuité avant même le départ de la 100e édition du Tour de France, ne sera donc pas le seul mouillé, bien que l'on ait eu peu de doutes sur l'état sanitaire du peloton à l'époque, Jacky Durand et Laurent Desbiens l'accompagnent. Moins surprenant, les noms de Marco Pantani, Jan Ullrich, Bobby Jullich ou Erik Zabel seraient également cités. Le pataquès autour du Tour 1998 ne doit pas occulter les vrais apports des travaux des sénateurs : le constat officiel que les contrôles tels qu'ils sont organisés actuellement sont inefficients, et leurs propositions pour améliorer l'efficacité de la lutte, comme la création d'une superagence, chargée d'instruire les dossiers des affaires de dopage et de prononcer les sanctions. Tâches qui incombent actuellement aux fédérations et dont elles s'acquittent avec plus ou moins de bonne volonté. «Une révolution culturelle», admet Jean-Jacques Lozach, sénateur socialiste de la Creuse et rapporteur de la commission. Qui revient pour Libération sur les enseignements de quatre mois d'audition.

Pourquoi le Sénat s’est-il intéressé à l’efficacité de la lutte antidopage ?

La France est le pays qui a le plus légiféré sur le dopage en Europe depuis 1965 avec les lois Herzog,