Détendu et sérieux à la fois, Usain Bolt n’a éludé aucune question sur le dopage, jeudi à Londres, alors qu’autour de lui ses principaux rivaux tombent, à deux semaines des Mondiaux de Moscou d’athlétisme. Usain Bolt n’est pas qu’une auto-légende proclamée du sprint. C’est aussi un grand communicant.
Pour le show, il y a les mimiques, les blagues et les sourires. Mais pour les sujets graves, comme le dopage une dizaine de jours après l'annonce des contrôles positifs de l'Américain Tyson Gay à un produit non dévoilé et de son compatriote Asafa Powell à un stimulant, Bolt sait aussi capter l'attention.
Loin de pratiquer la politique de l'autruche, au contraire du sprinteur britannique James Dasaolu assis à ses côtés et qui a expliqué n'avoir «pas grand-chose à dire sur ce sujet», Bolt a joué le jeu des questions-réponses sur le dopage, sans agacement véritable, à la veille du meeting de Londres où il courra le 100 m. La voix plus grave encore que d'habitude, le Jamaïcain n'a certes pas révélé grand-chose, mais il a dégagé une impression de sincérité et de naturel propice à la mansuétude le concernant.
A lire aussi Le dopage, champion toutes catégories
«Je suis propre»
«Depuis quand me suivez-vous ?», a-t-il commenc