Fabrice Pellerin, l’entraîneur de l’Olympic Nice Natation, était rentré des Jeux de Londres avec trois nageurs en or : Camille Muffat, Yannick Agnel et Clément Lefert. Il y a deux mois, Agnel décidait de quitter le club qui l’a formé pour aller s’entraîner aux Etats-Unis avec Bob Bowman. A la veille des Mondiaux qui débutent à Barcelone (Espagne) dimanche, retour sur une séparation que le coach niçois juge préoccupante pour la natation française.
Le départ de Yannick Agnel vous a-t-il affecté ?
Ce qu’un nageur est capable d’entendre pour être champion olympique ne l’est plus quand il a atteint son but. Il suscite un intérêt nouveau de la part d’un environnement qui se construit autour de lui. Je pense à des agents sportifs, des forces institutionnelles. En quelques heures, des gens bien intentionnés ont établi pour Yannick un plan B.
Que s’est-il passé ?
Quand un sportif ne remplit plus les critères de la culture de son sport, c’est-à-dire travailler, puis respecter l’entraîneur, dans le souci de préserver et de protéger l’intérêt général d’un groupe, d’un club, il faut lui dire les choses telles qu’on les pense. Je l’ai fait pendant sept ans avec Yannick. A chaque fois, il l’a intégré et s’en est servi. Un samedi matin, je lui ai demandé de rentrer chez lui et de mûrir la nature et le niveau de son investissement.
Cela s'était donc déjà produit ?
Au moins 7 ou 8 fois, Yannick a eu des coups de blues, s’est absen