Un an après la médaille d’or olympique, le relais tricolore composé de Yannick Agnel, Fabien Gilot, Florent Manaudou et Jérémy Stravius est devenu hier au Palau Sant Jordi de Barcelone champion du monde du relais 4 × 100 mètres. Le seul titre qui manquait à son palmarès.

Une victoire totalement inattendue si on analyse les temps réalisés lors des séries du matin, même si la composition du relais était alors différente. Mais un titre qui récompense la régularité impressionnante du relais français depuis l'argent olympique aux Jeux de Pékin, en 2008. «C'est vraiment un hold-up !» a pourtant lancé Jérémy Stravius, le quatrième relayeur français. Stravius a vécu un plaisir immense car, sur le début de course, la France, quatrième temps des qualifications, était plutôt mal partie, Yannick Agnel, le premier relayeur, ayant fait un petit temps (48 secondes et 76 centièmes). «J'ai essayé de lancer le relais du mieux possible, a déclaré l'ex-nageur niçois. Personnellement, je n'ai pas fait un temps mirifique, mais je suis très heureux que ça ait suffi.»

Intox. Lionel Horter, le Directeur technique national, a réalisé un coup de bluff extraordinaire. Le relais demeure un exercice où il faut en montrer le moins possible à l'adversaire lors des séries. Horter avait promis une équipe osée la veille, sans dévoiler son plan plus avant. «L'objectif, c'est d'aller en finale. On a toute confiance dans les quatre nageurs, ce so