Un an après son titre olympique, Renaud Lavillenie a effacé une barre de 6,02 m à son premier essai, samedi à Londres : meilleure performance mondiale de l’année. Avant une tentative manquée mais probante à 6,16 m, soit 1 cm de plus que le record du monde en salle de l’Ukrainien Sergueï Bubka.
Jusqu’où ira Lavillenie ?
A bientôt 27 ans, sa marge de progression reste importante. Le saut à la perche est une discipline où l'expérience de la perception de son corps dans les airs fait beaucoup. Sergueï Bubka a franchi ses barres mythiques à l'approche de la trentaine. Samedi, après sa performance, Renaud Lavillenie en était convaincu : «Je sais que je peux aller plus haut si besoin. Je ne me suis jamais senti aussi fort, aussi réglé, aussi régulier.» Le 3 mars, le Clermontois passait d'ailleurs 6,07 m à Göteborg, en Suède. Un règlement empêchera l'homologation du saut, la barre n'étant pas restée sur les taquets, mais sur les montants. Pour approcher Bubka, le Français doit se frotter à des perches plus dures, une affaire de levier. «Il pourra y arriver avec un peu plus de travail physique, en emmagasinant de la confiance», dit son coach, Philippe d'Encausse.
Quel statut a-t-il dans l’athlétisme mondial ?
En athlétisme, il y a Usain Bolt devant et tout le monde derrière. Mais Lavillennie est désormais toujours une tête d’affiche, parfois même la star des meetings auquel il participe. Sa régu