Yannick Agnel en a sidéré plus d'un en finale du 200 mètres, hier, à Barcelone. Le champion olympique 2012 de la distance, déjà champion du monde avec le 4x100 tricolore dimanche, même s'il avait semblé souffrir lors de son premier relais, avait annoncé après sa demi-finale que pour gagner, il devait nager en 1'44. Au Palau Sant Jordi, l'ancien Niçois a bloqué le chrono à 1'44''02, reléguant l'Américain Conor Dwyer (2e, en 1'45''32) et le Russe Danila Izotov (3e, en 1'45''59) à plus d'une seconde.
Fusée. Lorsqu'il est sorti de l'eau, Agnel est resté à genoux un moment, comme s'il venait de réaliser quelque chose d'insensé. C'était le cas. «Je pensais que ça allait être très dur, a-t-il déclaré plus tard. Et je suis agréablement surpris du résultat.» Dans la salle d'appel, il était allé jusqu'à donner une petite tape sur l'épaule de l'Américain Ryan Lochte, quatrième, comme à Londres. Puis, Agnel s'est lancé comme une fusée, faisant toute la course en tête et ne laissant ni à Conor Dwyer, aujourd'hui partenaire de club à Baltimore sous l'égide de l'entraîneur Bob Bowman, ni au Russe Danila Izotov la moindre chance de revenir sur lui à un moment ou à un autre de la course. Agnel a nagé comme un extraterrestre, dépossédant au passage Izotov de la meilleure performance mondiale de l'année.
Pourtant, le nageur avait imaginé un autre scénario. «Je me voyais plutôt en argent, alors j'avais prévu de décl