Pierre Moscovici était tout sourire cet après-midi à Lyon. Le ministre de l'Economie et des finances était venu «(s)e joindre à (un) événement»: le bouclage du financement du futur grand stade de l'Olympique lyonnais (OL). Et le début, demain mercredi, de sa construction.
Ce soutien d'un ministre de la République à un projet privé pourrait surprendre. Pierre Moscovici a rappelé que l'Etat a joué un rôle de «facilitateur» dans cette affaire. La caisse des dépôts a notamment été priée de mettre la main au porte-monnaie.
Reste une question : pourquoi l’Etat se mêle-t-il de la construction d’un équipement dont la rentabilité est incertaine? La même question peut se poser pour Gérard Collomb, le maire de Lyon, fervent supporter du Grand stade, et de Michel Mercier, ancien président du Conseil général du Rhône, dont le vote le 19 juillet d’une garantie financière de 40 millions d’euros sur l’un des emprunts obligataires de l’OL a débloqué le montage financier au point mort depuis des mois.
Rappelons que le projet de Grand stade a été lancé en 2007 et devait être inauguré à l’origine en 2010.
Présent aux côtés du ministre, Jean-Michel Aulas, le patron de l'OL, a rappelé les caractéristiques du dossier : un site «multi-activités ouvert 365 jours par an» comprenant un stade de 58 000 places, deux hôtels, un centre de loisirs, un centre médical dédié au sport, un centre de remise en forme, des immeubles de bureaux et une «cité des entreprises et de l'incent