Ce sont des détails insoupçonnés pour qui s’intéresse au cyclisme l’été venu, tranquillement calé dans le canapé. Le bruit des hélicoptères qui survolent la tête de la course, les phares allumés des motos ouvreuses… Des petites choses «abstraites» qui font le «kif» de Romain Bardet, routier chez AG2R - la Mondiale et premier tricolore au classement général du Tour 2013. «C’est aussi passer par des endroits qu’on a faits à l’entraînement, rouler 15 à 20 km/heure plus vite en course, et se demander comment on fait.» Le vélo, expérience sensible.
Romain Bardet, 22 ans, a bouclé sa première Grande Boucle en quinzième position. Il est la découverte sportive de juillet, la nouvelle attraction bleu - blanc - rouge. Le phénomène est renforcé par le pedigree du jeune homme, qui mène des études parallèlement à sa carrière pro. Une histoire que le cirque médiatico-sportif peut mâchonner, digérer, et recracher sans ménagement. Bardet l'Auvergnat semble armé pour résister. Il n'envisage pas de changer de téléphone, convaincu que les sollicitations vont retomber. «Je reçois quelques messages sur ma boîte vocale, des gens passionnés de vélo, des collectionneurs qui voudraient un maillot dédicacé. Ça reste dans le domaine du très raisonnable.» La fièvre post-Tour, il s'y était préparé, en discutant notamment avec Thibaut Pinot, dixième de l'édition 2012, mais passé au travers cette année.
La rencontre avec Bardet s'est déroulée à