«Le tennis est un sport de riches. Il n’existe pas dans les banlieues. Et la banlieue, pour moi, ce sont des gosses dont on a dérobé l’espoir. Qui souffrent. Il faut leur donner du rêve, par le tennis. En commençant par faire des murs. Toutes les légendes du tennis ont commencé par le mur. Le mur est synonyme de pression, de galère, de détresse, d’oppression. Il faut montrer que le mur est une fenêtre. Il faut qu’ils arrivent à penser ça : Je vois un mur, où il est écrit "mort aux cons". Je dessine une ligne, je peins et je me mets à taper. Après, on accueillerait les meilleurs sur des courts. Puis je créerais un centre d’éducation spécifique, pour qu’ils finissent à Roland-Garros. Comme moi.
«[…] Le tennis est bouffé par le business. Les résultats priment. Il n’y a plus de place pour les gestes gratuits. Le tennis manque d’émotion, de sentiment, d’élan. Quand un mec s’épanche maintenant, tu te demandes s’il n’est pas contrôlé par le sponsor. Oui, le tennis se normalise. Et pas question de sortir du moule, sinon t’en prends plein la gueule. Comme Becker, qui se fait laminer parce qu’il assaisonne un peu Muster ou qu’il dit que, oui, c’est scandaleux de devoir jouer dix sets en vingt-quatre heures, à l’US Open, pour des droits télé… On est dans le "joue et tais-toi". Ah ! Pour ça oui, l’usine, elle fonctionne. C’est du sérieux. On voyage en groupe, aujourd’hui. On s’entoure. On a préparateur physique et psychologique, masseur, coach… La totale.
«[…] J’ai tout appris de la vie g