La carrière d'un athlète ne se mesure pas toujours en médailles et en records : en revanche, elle se décline forcément en maillots. A Moscou, le nouvel équipementier de l'équipe de France, le japonais Asics, a foncé le bleu de la tenue de compétition jusqu'à lui donner une teinte nuit. Combien en conserveront la tunique, au soir de la dernière épreuve ? Après enquête, presque tous. Sans être fétichistes, les athlètes se révèlent volontiers collectionneurs. Jusqu'à une certaine maniaquerie. Renaud Lavillenie, par exemple : le perchiste conserve chez lui la tenue complète de ses plus brillants faits d'armes. Maillot, short, chaussures, sans même détacher le dossard, accroché sur le torse avec les épingles du jour J. «Plus tard, je consacrerai peut-être une pièce à cette collection, suggère-t-il. Je montrerai tout cela à mes enfants. Ils pourront ainsi matérialiser un peu mieux les grands moments de ma carrière.»
Cartons. Salim Sdiri, 34 ans, dont plus d'une décennie habillé de bleu, s'est résolu cette année à faire l'emplette d'une série de cartons. «Je me suis rendu compte que je n'avais plus la place d'entasser toutes ces tenues», explique le sauteur en longueur . Depuis sa première sélection en équipe de France, pour un match international espoirs à Liverpool, il conserve comme autant de reliques au moins un exemplaire de chacune des collections de la tenue officielle. Ceux des Jeux olympiques sont des pièces u