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Libération
interview croisée

Souffrance, argent, dopage... le fond de la course

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Le premier court le 1 500 m, le second est marathonien. Avant les Mondiaux d'athlétisme à Moscou, Florian Carvalho et Benjamin Malaty ont raconté pour «Libé» leur vie d'athlète au quotidien.
Benjamin Malaty, premier Français au marathon de Paris en 2012 et 2013. Florian Carvalho, champion de France du 1500 m.
par Nicolas Miklusiak
publié le 13 août 2013 à 7h38

Lors des championnats du monde d’athlétisme de Moscou, Florian Carvalho et Benjamin Malaty visent une place d’honneur sur leurs distances respectives du 1500 m et du marathon. A 24 ans, le premier est déjà triple champion de France de la spécialité. Quant au second, 26 ans, après un début sur la piste, il a réussi avec brio ses débuts sur l’épreuve mythique en terminant deux fois premier Français à Paris, en 2012 et 2013. Avec certains points communs, ils évoquent leur sport et leurs vies d’athlètes de haut niveau.

La discipline : «Il faut se rentrer dedans et aller au bout»

Florian Carvalho : «Le 1500 m est une course magique et l'épreuve reine du demi-fond. La plus complète car il faut la vitesse d'un coureur de 800 m et la résistance d'un spécialiste de 3000 m ou de 5000 m. Le meilleur sera celui qui trouve un juste milieu dans son entraînement ou qui possède ces deux qualités naturellement. Hicham El Guerrouj (recordman du monde en 3'26''00) était cet athlète parfait. En finale des championnats du monde Paris en 2003, son duel avec Mehdi Baala (dauphin du Marocain) avait été exceptionnel. Mon amour pour la distance a commencé ce soir-là.»

Benjamin Malaty : «Le marathon est l'épreuve mythique et de référence du coureur à pied. On peut découper ces 42,195 km. Sur les cinq premiers, on se met en route pour voir si les jambes répondent. Puis, pendant 20 bornes, le temps passe très vite. On court à un rythme où l'on se fait plaisir, une ballade, sauf si on est parti trop vite. Le dernier tiers de la cour