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Libération

Les tours de magie de Mo Farah

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Après le 10 000 m, le Britannique d’origine somalienne empoche le 5 000, rejoignant ainsi l’Ethiopien Bekele.
publié le 16 août 2013 à 21h56

En français, son nom se prête aux jeux de mots les plus faciles. Farahmineux. Farahonique… Mo Farah (30 ans) est britannique, originaire de Somalie. Il n’en comprendrait pas le sens, mais tous lui vont pourtant comme un gant. Vendredi soir, il a fait main basse sur le titre mondial du 5 000 m, en 13’26’’98. Six jours plus tôt, il avait raflé l’or du 10 000 m. Un doublé déjà réalisé l’an passé, aux Jeux de Londres, dans un stade autrement plus surchauffé.

Avant lui, un seul autre coureur à pied avait accompli un tel prodige : l’Ethiopien Kenenisa Bekele, doublé médaillé d’or olympique à Pékin, en 2008, puis mondial à Berlin, l’année suivante. Au train, le Britannique se révèle inusable. A Moscou, les Kényans s’y sont essayés, en vain. Dans le dernier tour, sa longue accélération décroche ses rivaux comme autant de grappes un jour de vendanges. Dans l’ultime ligne droite, son coup de rein termine le travail. Mo-numental.

PME. A chaque succès, Mo Farah offre le même sourire hilare. Puis, il aime en partager l'ivresse avec l'une ou l'autre de ses filles, deux jumelles dont il enveloppe les épaules d'un Union Jack pendant son tour d'honneur. «Il faut me comprendre, explique-t-il en guise d'excuse à ce déballage familial. Je les vois tellement peu pendant l'année. A force d'être absent, pour des stages ou des compétitions, souvent loin de la maison, il leur arrive parfois de ne pas me reconnaître.»

Avant 2012, Farah était, de so