Les championnats du monde d’aviron débutent ce dimanche à Chungju (Corée du Sud) : l’occasion de faire le tour de la discipline à travers le regard des vice-champions olympiques de Londres en deux sans barreur, Germain Chardin (30 ans) et Dorian Mortelette (29 ans), la meilleure chance de médaille tricolore - derrière les intouchables Néo-Zélandais Eric Murray et Hamish Bond.
Le bateau
Dorian Mortelette : «Notre duo s'est formé par hasard. On arrive sur une épreuve de Coupe du monde en quatre sans barreur juste avant les Jeux olympiques de Pékin (2008), un des rameurs a une intoxication alimentaire… Parfois, un bateau est le fruit des circonstances.»
Germain Chardin : «Une pelle [rame, ndlr] de chaque côté, chacun la sienne. Il faut une répartition des forces égale pour que le bateau avance droit. Après, je crois qu'il y a une vraie part de glisse chez nous, c'est-à-dire un rendement supérieur à la puissance qu'on y met. Nous ne sommes pas les plus forts physiquement : on doit donner dans la finesse. C'est là qu'on a gagné notre place dans la hiérarchie.»
L’entraînement
D.M. : «A l'approche des grandes compétitions : trois fois 1 h 30 par jour ; 28 à 30 heures par semaine. C'est dur, oui. Tu l'acceptes dans la mesure où il y a une récompense au bout, c'est-à-dire une possible médaille.»
G.C. : «Les entraînements consistent à travailler l'endurance de force. Pendant deux heures, tu essaies de conserver un nombre de pulsations ca