Soutenir une équipe perdante rend gros : c'est ce qu'affirme une étude publiée dans la revue Psychological Science.
De quoi s’agit-il ?
D'observer les comportements alimentaires de supporteurs. Aux Etats-Unis, pays où 60% de la population suit les tribulations de leur équipe locale de football américain, il apparaît qu'au lendemain d'un match, les habitants de la ville perdante consomment en moyenne 16% de graisses saturées et 10% de calories en plus par rapport à leur consommation habituelle. Tandis que les habitants de la ville gagnante consomment 9% de graisses saturées et 5% de calories en moins. «Des effets amplifiés lorsque le match était incertain et la défaite plus douloureuse pour les supporteurs», signale Pierre Chandon, coauteur de l'étude avec Yann Cornil, spécialiste du marketing alimentaire. En France, l'équipe de chercheurs a demandé à des fans de décrire une victoire et/ou une défaite de leur équipe favorite avant de leur offrir un en-cas apéritif. Les supporteurs de «losers» se sont rués sur les chips tandis que ceux qui venaient de narrer une victoire ont dévoré les tomates cerises. A noter qu'il faut être fan pour être touché : une rencontre opposant deux équipes belges n'a eu aucun effet sur les téléspectateurs français.
Pourquoi ?
«Quand on est fan, voir son équipe perdre c'est un peu comme si l'on perdait soi-même», affirme Chandon. C'est bien connu : quan