Menu
Libération
Reportage

Des joueurs aux mots bien cadrés

Article réservé aux abonnés
Seuls en tête de la L1, les Marseillais ont fait campagne à leur manière samedi en zone mixte.
publié le 25 août 2013 à 20h16

Dans le foot, les mots ne valent absolument rien : ça commence à se savoir mais bon, sauf à lire dans les pensées (on connaît des cas où il ne vaut mieux pas), les mots sont la seule façon d'appréhender la manière dont les acteurs voient le jeu et l'environnement du jeu. Samedi, au stade du Hainaut de Valenciennes (Nord), l'Olympique de Marseille est venu arracher à la fois la victoire (1-0) et la place de leader du championnat de France de Ligue 1. Le béotien hésitait entre le grand braquage, le concours de circonstances et le «match à la con» (un présent), ce qui renvoie le foot à son mystère ontologique.

Poncifs. Les Nordistes ont quitté le terrain dégoûtés. Ça fait un an que ça dure, sous la bruine ou le cagnard, avec des Valenciennois, des Corses, des Bretons, des Rémois ou tout ce qu'on veut dans le rôle du couillon battu par l'OM au moment où ils tenaient le morceau - ou pensaient le tenir - sur un but de fin de match (84e cette fois-ci) ; les vainqueurs expédiant une routine : deux poncifs balancés devant une caméra et tout le monde monte dans un gros bus, dont le moteur tourne dès le coup de sifflet final. En laissant le coach à casquette, Elie Baup, se démerder avec les questions des journalistes.

Samedi, on a eu l'impression qu'un incommensurable ras-le-bol prenait le susdit Baup aux tripes avant même qu'il ouvre la bouche. Il a envoyé : «L'important c'est les trois points», «le travail a été fai