Des semaines que la planète football en salive ou se scandalise : le transfert de l’attaquant de Tottenham Gareth Bale au Real Madrid sera le plus cher de tous les temps, un montant à trois chiffres (l’unité de compte est le million d’euros) circulant dans les médias espagnols et anglais. Hier soir, rien n’était définitif : après avoir passé deux jours à se dorer la pilule en slip à Marbella en attendant le feu vert de Tottenham, le Gallois est rentré dans son club… pour refuser de s’entraîner : les manœuvres (surenchère, «propositions» bidons, mensonges, manipulations, paranoïa) afférentes ont fini par porter sur les nerfs du joueur de 24 ans.
Quelle origine ?
Il faut la chercher lors d'un 16e de finale aller de la Ligue Europa le 14 février entre Tottenham et… l'Olympique lyonnais. D'un coup franc merveilleux, le Gallois arrache la victoire (2-1) contre un club tenu en haute estime par Florentino Pérez, président du Real Madrid et proche de son homologue lyonnais, Jean-Michel Aulas. Deux jours plus tard, Bale fait pour la seconde fois la une du quotidien Marca (réputé proche du Real) : «Le Cristiano [Ronaldo] gaucher».
En vérité, le coach madrilène d'alors, José Mourinho, avait voulu Bale un mois plus tôt. Pérez avait refusé. Dès février, il inclut le joueur dans son projet présidentiel avant les élections de juin (les socios, sorte de supporteurs-actionnaires, votent). Le joueur de Tottenham devient la pierre