On s’est pointé au Parc des princes samedi et on a apprécié : les CRS qui parlent au chaland comme à un chien et les parcours abscons censés vous mener dans l’enceinte, cheminements labyrinthiques destinés à soumettre psychologiquement le supporteur avant même la traditionnelle fouille au corps. Ces voies d’accès ont valeur de parabole : elles mènent au cœur d’un projet qatari qu’on voit parfois affleurer - le timing d’un plan média, quelques attitudes venues de plus loin - mais dont l’éclat est tel qu’il est aveuglant.
Samedi, le Paris-SG a battu (2-0) l'En Avant Guingamp grâce à deux buts inscrits dans les arrêts de jeu, ce qui a valu au club parisien de monter tout doucettement sur le podium pour la première fois de la saison. On a commencé par s'y perdre ; embrouilles sur embrouilles avec les stadiers, laissez-passer scanné (!) à l'entrée, etc. Et ça s'est terminé dans le chaos : un but au bout du match qui pousse l'attaquant parisien Zlatan Ibrahimovic à sacrifier son catogan, le même qui passe deux bonnes minutes à essayer de se recoiffer alors que ça joue, un type en costard qui part assister un Parisien blessé devant sa surface alors que ses coéquipiers hurlent partout sur le terrain comme des possédés… La quille du style. Et un fracas qui s'abat jusque sur le supposé vainqueur du jour, l'entraîneur parisien - et ancien sélectionneur -, Laurent Blanc, nickel question dress-code (chemise blanche et costume noir sur mesure) et passablement agacé : «Vos confrères