En remportant samedi la médaille d’argent du deux sans barreur des championnats du monde d’aviron, Germain Chardin et Damien Mortelette s’inscrivent dans le vieil adage d’une «hiérarchie respectée». Sur le bassin de Chungju en Corée du Sud, l’équipage français a confirmé sa performance des Jeux de Londres l’an dernier derrière les Néo-Zélandais Eric Murray et Hamish Bond.
Qui sont invaincus en compétitions internationales depuis quatre saisons. «On peut dire qu'il y avait trois courses, Celle des Néo-Zélandais, celle des Français et celle des autres», a confié à l'Equipe Daniel Fauché, le responsable du secteur hommes toutes catégories. A l'arrivée, près de 7 secondes séparaient Murray-Bond du duo tricolore. «Les Néo-Zélandais sont imbattables pour l'instant. Mais nous avons trois ans devant nous pour combler notre retard et les dominer aux Jeux de Rio», a expliqué Mortelette. La paire kiwi étant plus jeune en moyenne, on peut en douter. Et la qualité de glisse dans un binôme tient plus de l'inné et de la magie que d'un travail acharné. Difficile donc de combler un tel écart en moins d'une olympiade. Lors de la finale, le vent contre n'a pas non plus aidé la paire bleue à s'éterniser dans le sillage des maîtres de la discipline.
Au crédit des vice-champions du monde, reste un deuxième rang mondial incontestable. «Nous avions décidé de partir vite pour couper les jambes des Italiens et des Espagnols, réputés bons partants […]. Nous réalisons notre